Portrait gravé de Le Brun

Au siecle de Louis l'heureux sort te fit naistre,

Il lui falloit un peintre, Il te falloit un maistre

Qui fournist à ton Art plus d'un noble dessin.

Par toy nous triomphons d'Athenes et de Rome.

Il n'est que toy Le Brun pour peindre un si grand homme

Comme Il n'est que Loüis, pour occuper ta main.

SOURCES

A. Gérard Édelinck, Portrait de Charles Le Brun. Burin.

H 51,2 ; L 38,8 cm. 1684. Sceaux, collection Dominique Brême.

B. Claude Nivelon. Vie de Charles Le Brun et description détaillée de ses ouvrages, transcription du 19e siècle d'un manuscrit écrit vers 1698, Paris, BnF, ms. fr. 12987 , p. 383

C. Claude Nivelon. Vie de Charles Le Brun et description détaillée de ses ouvrages, éd. Lorenzo Pericolo, Genève, Droz, 2004, p. 574


ATTRIBUTION des vers

Source A : aucune

Sources B, C:

   L. Pericolo identifie ce "M. Quinot" comme Eustache Quinot, collectionneur à Troyes, probablement parce que Nivelon avait écrit quatre pages plus tôt "l'illustre M. Quinault", en parlant du mariage de sa fille avec le neveu de Le Brun. L'orthographe étant différente, il pourrait s'agir de deux personnes différentes.

   Comme on ne connaît aucuns vers d'E. Quinault, et que le poète Quinault connaissait bien Le Brun, l'attribution à celui-ci semble plus probable. Elle est acceptée par la plupart des auteurs qui ont parlé de ces vers, comme Louis Viardot, Les Merveilles de la peinture (Paris, Hachette, 1868-1869, p. 295), Salomon Reinach, Apollo (Paris, Hachette, 1913, p. 267), et E. Miller, "Claude Nivelon sur Le Brun" (Gazette des Beaux-Arts, 1863, p. 214).

La gravure d'Édelinck s'inspire d'un portrait de Le Brun par Nicolas de Largillierre. Sur l'attribution de ce portrait, voir le catalogue de l'exposition au Louvre-Lens, Charles Le Brun. Le peintre du Roi-Soleil, 2016, p. 82-85.


PAS DE VARIANTES, à l'exception de l'orthographe et de la ponctuation.

Portrait de Charles Le Brun, gravé par Edelinck d'après un portrait par Largillière, 1684