Il faut aimer,
C’est un destin inévitable ;
Il n’est point de cœur indomptable
Que l’Amour ne puisse charmer ;
Mais sur tout quand on est aimable,
Il faut aimer.
Que de plaisirs
Amour fait voir parmy ses chaisnes ;
Ses rigueurs les plus inhumaines
Font pousser de charmans soûpirs,
Et ses maux causent moins de peines
Que de plaisirs.
SOURCES LITTÉRAIRES
A. Recueil des plus beaux vers qui ont esté mis en chant, Paris, Charles de Sercy, 1661, p. 204 [RVC-01 / 187]
B. Philippe Quinault, La Comédie sans comédie, Paris, Guillaume de Luyne, 1657, V, 5, p. 89-90
C. Philippe Quinault, La Comédie sans comédie, [Imprimée à Rouen, et se vend à] Paris, Guillaume de Luyne, 1660, V, 5, p. 91
D. Jean Corbinelli, éd., Sentiments d’amour, I, Paris, Louis Billaine, 1665, p. 295
ATTRIBUTION
A. "Mr. Quinault"
B, C. "Par le Sr Quinault." (page de titre)
SOURCES MUSICALES
E. Livre d'airs de différents auteurs, II, Paris, Robert Ballard, 1659, f. 24v-25 [LADDA 1659-22]
F. Michel Lambert, Les Airs du Sieur Lambert. Gravez par Richer, Paris, Charles de Sercy, [1660], p. 16-17
G. Michel Lambert, Les Airs du Sieur Lambert […] gravez par Richer, Paris, chez un Chandelier, 1666, p. 16-19
H. John Powell (Music and Theatre, p. 257) donne la musique de cet air selon le manuscrit F-Pn Vmd ms. 302.
ATTRIBUTION
Cet air est publié dans les oeuvres de Michel Lambert.
La source A donne comme titre "Air de Mr. Lambert" (Michel Lambert).
NOTE
Sources B et C, v. 8 : Amour fait trouver dans ses chaisnes !
Pas d'autres variantes parmi les sources littéraires, à l'exception de l'orthographe et de la poncutation.
La source F ne contient que la première strophe.
Dans les éditions de La Comédie sans comédie, on lit au début de la scène : "UN TRITON & une SIRENE chantent."
Renaud a deux vers après la première strophe :
Tous mes sens enchantez de cet air agreable
Sont contraints de céder au sommeil qui m'accable.
Une didascalie précise que "Renaud s'endort & le Triton & la Sirene contineuent à chanter".