Barbier

   Une troisième édition, revue et augmentée, du Dictionnaire des ouvrages anonymes d'Antoine-Alexandre Barbier (1765-1825) parut à Paris chez P. Daffis en 1872-1879. Collaborateur de Quérard, Barbier accepte, comme lui, l'attribution par Beffara à Boffrand de la Vie de Quinault en tête de l'édition de ses Oeuvres de 1715. Nous savons aujourd'hui qu'elle est de Boscheron.

   La notice sur Quinault est au tome IV (sous "Vie"), p. 1007 (col. 1007-1008).

   Vie de Quinault (en tête du premier vol. du théâtre de M. Quinault.) Paris, P. Ribou, 1715, 5 vol. in-12.

   Cette Vie de Quinault est dédiée à M. de Versoris, conseiller du roi en ses conseils, maître des comptes, directeur et intendant de l'hôtel royal des Invalides, etc.

   L'épitre dédicatoire est signée : Bo***.

   Bo*** y parle du récit avantageux que M. de Versoris lui avait fait de ce gracieux poëte (Quinault), récit qui n'a pas peu contribué à la hardiesse qu'il prend de dédier l'Histoire de sa vie à M. de Versoris, à qui lui Bo*** a des obligations.

   Dans les « Recherches sur les théâtres », par de Beauchamps, 1735, tome II, p. 293, 294, on voit que cette Vie de Quinault est de Germain BOFFRAND, son neveu, célèbre architecte.

   Le Père Niceron, dans ses « Mémoires », tome XXXIII, 1736, page 210, est le premier qui attribue cette Vie de Quinault, de 1715, à BOSCHERON ; les auteurs qui depuis 1736 ont parlé de Quinault, ont également nommé Boscheron comme l'auteur de cette Vie, et sûrement d'après le P. Niceron. Voici ce qui a induit en erreur le P. Niceron : il existe à la bibliothèque du roi un manuscrit in-fo, relié en carton, contenant 93 p., intitulé « Vie de M. Quinault, de l'Académie françoise, avec l'origine des opéras; par BOSCHERON ». Il était dans la bibliothèque du duc de La Vallière, et est indiqué dans son catalogue sous le n° 5636, première partie, tome III.

   Dans la « Petite Bibliothèque des Théâtres », vol. de 1783, 1784, on dit que Boscheron, auteur de

première Vie de Quinault imprimée à la tête de ses Oeuvres (1715), avait fait encore une seconde Vie de cet auteur et qu'elle était dans la Bibliothèque du duc de La Vallière. Si les éditeurs de cette « Petite Bibliothèque » eussent bien examiné la seconde Vie de Quinault, ils auraient reconnu qu'elle ne pouvait venir de la même main que la première.

   (Extrait des notes sur deux Vies de Quinault dans le « Dictionnaire » inédit de l'Académie royale de musique, par M. Beffara.)