Eugène Dauriac

Cet article parut dans la rubrique ÉPHÉRÉMIDES du Journal de Toulouse le 3 décembre 1853 (samedi, numéro 288, p. 3).

À la fin de la rubrique, "Eug. Dauriac".


1688. — Mort de Quinault (Philippe), auteur dramatique et poète lyrique, né à Paris le 3 juin 1635. Quinault, fils d’un boulanger, donna, dès l'âge de dix-huit ans, son premier ouvrage, les Rivales, qui eut assez de succès. Il travaillait alors chez un avocat, devint plus tard lui-même avocat au parlement, valet de chambre du roi, membre de l’Académie française et auditeur en la chambre des comptes. Ce fut en 1672 qu'il donna son premier opéra, et depuis ce jour il ne cessa d’écrire pour Lulli, qui en faisait la musique. Ses principales tragédies lyriques sont Cadmus, Alceste, Thésée, Atys, Proserpine, Persée, Amadis, Roland, Armide. Quinault eut cinq filles et consigna dans les vers suivants l’embarras que leur établissement donne à un père de famille, surtout à un poëte :

C’est avec peu de bien un terrible devoir

De se sentir pressé d’être cinq fois beau-père.

Quoi ! cinq actes devant notaire

Pour cinq filles qu’il faut pourvoir !

O ciel ! peut-on jamais avoir

Opéra plus fâcheux à faire ?

[…]