De la Chambre

RÉPONSE de M. l’Abbé DE LA CHAMBRE au Compliment fait par M. Quinault, le jour da sa reception [1670].

VOUS lisez assez dans les yeux de tout le monde la joye que nous avons de vous pouvoir compter parmi les nôtres, sans qu’il soit besoin que je m’étende bien au long sur ce sujet. La réputation que vous vous êtes si legitmement acquise par vos Ouvrages, qui, pour tout dire, ont merité l’estime & les liberalitez du plus grand & du plus sage des Rois, jointe à l’éloquent Discours que vous venez de prononcer, nous confirment tous dans l’opinion avantageuse que l’Académie avoit conçûë de vôtre Personne, & que nous ne pouvions pas faire une élection plus judicieuse.

[...] d’autant plus que possedant comme vous faites, l’Art de toucher les cœurs & d’émouvoir les passions, vous ne sçauriez manquer d’avoir beaucoup d’admiration & de tendresse pour une Soocieté aussi recommandable qu’est la nôtre. [...].

Recueil des harangues prononcées par MM. de l'Académie françoise dans leurs réceptions et en d'autres occasions différentes, depuis l'establissement de l'Académie jusqu'à présent, Paris,J.-B. Coignard, 1698, p. 104-105

Version complète disponible en ligne :

Recueil des harangues prononcées par Messieurs de l’Académie Françoise, Amsterdam, Aux dépens de La Compagnie, 1709, t. I, p. 144-145