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ÉDITIONS DES OEUVRES DE QUINAULT

Le Temple de la Paix, L'Églogue de Versailles et textes divers. Paix, pastorale et politique en 1685, édité par Buford Norman. Paris, Hermann, 2022.

Il y a un deuxième tirage de cette édition,  qui corrige plusieurs erreurs. Il n'a pas été possible d'ajouter un supplément à la bibliographie, mais on peut le consulter ici.

Après ce beau ballet, d'une forme et d'une thématique remarquables, créé à quelques jours de la révocation de l'Édit de Nantes, je donne un livret de L'Églogue de Versailles, tel qu'il aurait pu paraître en 1685, presque vingt ans après La Grotte de Versailles et l'année de la publication de sa partition. J'y ajoute plusieurs textes associés -- formellement, thématiquement -- à ces deux livrets : airs, lettres, vers de circonstance, harangues, etc. 

Nouvelle édition des comédies et des tragédies :

Le tome IV du Théâtre complet de Quinault (tragi-comédies romanesques), édité par William Brooks et Catherine Marchal-Weyl, vient de paraître (avril 2022) chez Classiques Garnier. Il contient Amalasonte, Le Feint Alcibiade, Le Mariage de Cambise, Stratonice et Agrippa, roi d'Albe, ou le faux Tibérinus.

Le tome III du Théâtre complet de Quinault (tragi-comédies romanesques), édité par William Brooks et Catherine Marchal-Weyl, a paru en 2020 chez Classiques Garnier. Il contient La Généreuse Ingratitude, Les Coups de l’amour et du hasard et Le Fantôme amoureux, ainsi qu’une pièce inédite à l’attribution contestée, La Fille généreuse.

Le tome II du Théâtre complet de Quinault (comédies), édité par Sylvain Cornic, a paru fin 2019 chez Classiques Garnier. Il contient Les Rivales, L'Amant indiscret, La Comédie sans comédie et La Mère coquette.

Le tome I du Théâtre complet de Quinault (tragédies) éditée par Carine Barbafieri, a paru en janvier 2016 chez Classiques Garnier. Il contient La Mort de Cyrus, Astrate, Pausanias et Bellérophon.


COLLOQUES

L’opéra de cour en France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Goût, espaces, pratiques

16-17 juin 2023, Centre de musique baroque de Versailles


BASES DE DONNÉES

Version catalogue, partiellement mise à jour, de la base de données créée en 2002.


   Les critiques dramatiques dans les journaux et les revues (1875-1914)

Le site Dezède donne l'accès à de nombreuses critiques d'opéras de Quinault et Lully, et non seulement jusqu'èn 1914.

  Registres de la Comédie-Française

Ce nouveau site permet de fouiller les registres de cet illustre théâtre. En cherchant Quinault comme nom d'auteur dans "Recherche par facette", on trouvera 421 représentations, de 1680 à 1790. Il existe de nombreuses autres possibilités de recherche.

SPECTACLES

Atys au Théâtre du Champs-Élysées, 26 mars 2024, version concert

   Les Ambassadeurs~La Grande Ecurie, dir. Alexis Kossenko


Alceste au Théâtre du Champs-Élysées, 1er février 2024, version concert

   Les Épopées, dir. Stéphane Fuget


Thésée au Théâtre du Champs-Élysées, 22 mars 2023, version concert

   Les Talens Lyriques, dir. Christophe Rousset


Armide à l'Opéra de Dijon, 25, 27 & 29 avril 2023

Mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset

Le Poème Harmonique, dir. Vincent Dumestre

Chœur de l’Opéra de Dijon, Danseurs de la Compagnie Beauxchamps 


L'Atys dirigé par Leonardo García Alarcón à l'Opéra Royal de Versailles en mars 2022 est en ligne.


EXPOSITIONS

Dessins de costumes de la collection Edmond de Rothschild

Musée du Louvre, jusqu'au 31 janvier 2022.


Molière et la musique, Bibliothèque de l'Opéra (Garnier), fin 2022.


DISQUES (voir discographie)

Atys continue à fasciner. Les deux DVD de la reprise par les Arts Florissants à l'Opéra Comique en 2011 ont été réédités par Naxos en 2021. Un compte-rendu a paru dans le numéro de février 2022 d'Opera News.

Un enregistrement complet de La Grotte de Versailles vient de sortir (octobre 2020), par Gaëtan Jarry et l'ensemble Marguerite Louise (disques Château de Versailles).

Environ en même temps, la version 1778 d'Armide, avec la musique de Lully revue par Francoeur, est présentée par Hervé Niquel et Le Concert Spirituel (disques Alpha).

Deux opéras de Quinault et Lully paraissent à la fin de 2019 sous la baguette de Christophe Rousset (Isis) et de Vincent Dumestre (Phaéton, avec DVD).

Un récital du haute-contre Reinoud van Mechelen commence par des extraits d'Isis, de Persée, d'Armide et d'Amadis.

Les Arts florissants, dir. Wm. Christie, ont donné Armide en octobre 2008 ; un DVD a paru en mai 2011. Des extraits circulent sur Youtube.

La mise en scène de Robert Carsen a modifié profondément le dénouement de Quinault, en commençant par la suppression d'une scène (V, 3) et la modification d'un vers --

« Sans la beauté qui me tient sous sa loi » (V, 2) est devenu

« Sans la gloire qui me tient sous sa loi », ce qui change tout --

pour conclure avec le suicide de l'héroïne. Comme l'écrit J. Le Blanc dans une étude récente, « Il existe de fait plusieurs contradictions entre les significations potentielles de cette oeuvre au moment de sa création et celles qui ont été suggérées par Carsen. [...] La violence est [...] dans le détournement, l'appropriation de ce répertoire qui donne le beau rôle aux femmes fortes par des hommes qui, comme prenant leur revanche sur elles, vont jusqu'au contresens » (Judith Le Blanc, « Armide de Lully et Quinault : tensions au cœur de l’‘opéra des femmes’ (XVIIe-XXIe siècles) », Concordia Discors, éd. Benoît Bolduc et Henriette Goldwyn, vol. I, Biblio 17, Tübingen, Gunter Narr, 2011, p. 243-250.

Voir aussi a page Spectacles Récents.

Une reprise de la production d'Atys par les Arts florissants (1986-1987) a eu beaucoup de succès en mai 2011 à l'Opéra-Comique, à Caen, à Bordeaux (juin 2011), au Château de Versailles (juillet 2011), et au Brooklyn Academy of Music (18-24 septembre 2011). Le DVD, avec un documentaire en bonus, est disponible chez Fra Musica et, depuis 2021, chez Naxos.

    Voici quelques critiques newyorkaises élogieuses :

New York Arts (particulièrement intéressante)

New York Times

ARTICLES


Ivan A. Alexandre, 'Molière, un théâtre en musique", Diapason, no. 708 (février 2022), p. 16-26.

Quinault est mentionné plusieurs fois dans ce parcours de la carrière de Molière. À la fin, pour accompagner la gravure de la représentation d'Alceste dans la cour de marbre à Versailles : "Molière est mort, vive Quinault !".


Judith Le Blanc, « La spectatrice d’opéra aux XVIIe et XVIIIe siècles : plaisirs, moralité et realia », dans Spectatrices ! De l’Antiquité à nos jours, éd. Véronique Lochert et al., CNRS Éditions, 2022, p. 213-228

Voir surtout les p. 217-218 sur Armide, dans le contexte de l'Opéra de campagne de Dufresny, dont l’intrigue « rappelle celle de Renaud et Armide de Dancourt, sorte de parodie d’Armide ».


Rainer Zaiser, "La Querelle autour d’Alceste de Quinault. La dispute entre Perrault et Racine ou l’arbitraire des arguments au service de la gloire du théâtre français", dans ANCIENS ET MODERNES FACE AUX POUVOIRS : L’Église, le Roi, les Académies (1687-1750), sous la direction de Christelle BAHIER -PORTE et Delphine REGUIG, Paris,Champion, 2022, p. 73-84

Dans La Critique d'Alceste et la préface d'Iphigénie, il y a "maintes compatibilités qui jalonnent l'argumentation de Perraut et de Racine". Il s'agit surtout d'un "effort pour explorer le champ des procédés dramatiques qui sont à même de satisfaire le goût du public" (p. 83).


Judith Le Blanc, "D'une mythologie l'autre. Troubles dans le genre allégorique louis-quatorzien", Études Épistémè [En ligne], 39, 2021

Excellente analyse de la "disjonction [...] où la forme artistique reprend ses droits sur le discours politque".  Plusieurs pages sur la tragédie en musique, surtout Armide, avec son héroïne victorieuse et menaçante.

Dans Littératures Classiques no. 105, "Scènes de musique", 2021 :

La tapisserie consacrée à janvier dans la série des Mois (avant 1683) s'inspire du frontispice du livret d'Alceste de 1674.

Perrault "raconte non une histoire, mais bien un spectacle", il nous offre les "prémices d'une poétique du tableau avant la lettre". L'image est à lire, il fait "signe vers l'esprit".

Dans Littératures Classiques no. 104, "L’idée de monument et ses représentations à l’âge classique. Textes, voix, scènes", 2021 :

P. 173-178, analyses du travail de Quinault « poète de l'architecture » dans Alceste, Atys et Armide. La fin d’Atys « réoriente le spectacle vers une économie du monumentum », tandis que le triomphe d’Alcide sur lui-même est un « processus de monumentalisation morale ». Dans Armide, l'héroïne « n’est pas détruite, ni son pouvoir de spectacle, affirmé dans une violence qui magnifie l’esthétique propre à ce théâtre de prestiges nécessaires qu’est l’opéra français, et dont la protagoniste demeure l’allégorie. »

Deux articles dans Autour du mythe de Thésée : tradition, transferts, transmissions (Antiquité-XVIIe siècle), dir. Agnès Lafont, Marie-Pierre Noël, Pierre Pontier, Presses universitaires de Franche-Comté, novembre 2021 :

Manuel Couvreur, « Fontenelle, le clan Corneille et la crise de la tragédie en musique », dans Fontenelle et l'Opéra ; voir la rubrique LIVRES

Jan Clarke, "The Dedication of Plays to Women, 1659-1689", dans À qui lira ». Littérature, livre et librairie en France au XVIIe siècle, Actes du 47e congrès de la NASSCFL (Lyon, 21-24 juin 2017) p. 435-445

Deux pages consacrées aux dédicaces de Quinault à Mme Fouquet et à la Reine

Mariette Cuénin-Lieber, "Le Vin au féminin : Henriette de Coligny, comtesse de la Suze (1623-1673)", dans Vin et altérité, éd. Augustin Voegele et al., Reims, épure, 2020

Quelques phrases sur le Recueil de tous les plus beaux airs bachiques (1671), où Quinault côtoie "Mme de La Suze".

Michael Bane, “‘O Strange Transformation!’ Act II Scene 5 of Lully and Quinault’s Armide (1686) and the Retelling of Tasso in France,” dans Cambridge Opera Journal 31(2019): 1–25 

Quatre articles dans un volume publié en hommage à Jean Duron, Musiques en liberte. Entre la cour et les provinces au temps des Bourbons. Éd. Bernard Dompnier, Catherrine Massip, Solveig Serre. Paris, École des Chartes, 2018 :

Christian Delmas, "Molière et les pièces à machines", dans "Jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique", Études de littérature française du XVIIe siècle offertes à Patrick Dandrey, Paris, Hermann, 2018, p. 27-36.

La place, dans les années qui précèdent la naissance de la tragédie en musique, de la musique dans les pièces à alternance entre intermèdes chantés et théâtre parlè, avec des remarques sur l'importance des vers mêlés et leur musicalité (et la musicalité des alexandrins de Racine).

Céline Bohnert, "Aux sources de la Daphné de La fontaine (1674) : amitiés et concurrences érudites dans les débuts de la tragédie en musique", dans "Jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique", Études de littérature française du XVIIe siècle offertes à Patrick Dandrey, Paris, Hermann, 2018, p. 243-252.

Une autre conception du théâtre lyrique. Collaboration probable avec Racine.

Charles Mazouer, "L"Union des arts dans la Psyché de Molière, Corneille, Quinault et Lully", dans Dramaturgies vagablondes, migrations romanesques. Croisements entre théâtre et roman (XVIe-XVIIe siècles), éd. Magda Campanini, Paris, Champion, 2018, p. 137-147.

Lionel Sawkins, "Some observations on French vocal practice and technique 1670-1750", in Marie-Alexis Colin [éd.], French Renaissance Music and Beyond, Studies in Memory of Frank Dobbins, Turnhout (Brepols), 2018, pp. 545-557.

Les deux premières pages proposent des réflexions intéressantes sur les difficultés que les chanteurs auraient rencontrées en interprétant les premiers opéras de Quinault et Lully.

Jonathan Gibson, "The Ends of Artifice in the tragédies en musique of Lully and Quinault", Journal of Seventeenth-Century Music, vol. 23, no. 1 (2017), mis en ligne 2017.

Les "collisions" entre personnages dramatiques et personnages des divertissements dans plusieurs livrets introduisent un dialectique entre des modes d'expression naturel et artificiel.

Bénédicte Louvat-Molozay, « Deux moments de refondation du genre en France : la tragédie des anéees 1630 et la tragédie en musique des années 1670 », dans La Tragédie et ses marges. Penser le théâtre sérieux en Europe (XVIe-XVIIe siècles), éd. Florence d'Artois et Anne Teulade, Genève, Droz, collection «Travaux du Grand Siècle», 2017.

"[...] les débats qui accompagnent la naissance de la tragédie en musique tout autant que les principes esthétiques qui fondent le genre ne sont pas sans analogie avec ceux qui président à l'émergence de la tragédie régulière sur la scène parisienne quarante ans plus tôt."

Les deux formes théâtrales sont hybrides et incorporent certains éléments des genres auxquels ils succèdent, comme la pastorale, et cherchent un équilibre entre l'héroïsme et la galanterie.

Antonia L. Banducci, "Acteurs and Actrices as Muses: The Case for Jean-Baptiste Lully’s Repertory Troupe (1672–86", Journal of Seventeenth-Century Music, vol. 21, no 1 (2015), mis en ligne 2017.

Quinault a conçu ses livrets, et surtout Amadis, pour mettre en valeur les vedettes de l'Académie Royale de Musique.

William Brooks, "The Aspin Collection, and the First Edition of Quinault's Play Les Rivales: An Old Mystery Resurfaces", Irish Journal of French Studies, vol. 16 (2016), p. 165-175.

Alain Riffaud, "L'Édition du théâtre français au dix-septième siècle", Irish Journal of French Studies, vol. 16 (2016), p. 5-21.

Alain Riffaud, "Le Fonds Aspin à la bibliothèque de Trinity College de Dublin, une collection de théâtre frasnçais exceptionnelle",

Irish Journal of French Studies, vol. 16 (2016), p. 23-33.

Les deux articles d'A. Riffaud contiennent de nombreuses informations sur la publication des livrets de Quinault et sur les contrefaçons de son théâtre parlé en province (Caen, Grenoble) et à Amsterdam.

Jean Duron, "« Cette agreable harmonie a les Muses pour meres & pour Maraines » : musique et mythologie au XVIIe siècle", XVIIe siècle, n°272 (2016), p. 447-469

Des pages intéressantes sur plusieurs opéras de Quinault, surtout Cadmus et Hermione et Atys

Blake Stevens, "The Production of space in the ‘tragédie en musique’: ‘absence effects' in Lully and Quinault's ‘Atys’, Music and Letters, Vol. 96, No. 4 (2015), p. 509-533

LIVRES, THÈSES


Christian Biet, Transparences du passé. Les théâtres de la catastrophe (XVIe-XVIIe siècles/XXe-XXIe siècles), Presses Universitaires de Rennes, novembre 2023

Je ne sais pas si Quinault est mentionné, mais les travaux du très regretté Christian Biet sont essentiels pour une bonne compréhesion du théâtre du 17e siècle.


Le canon théâtral à l'épreuve de l'histoire. Revue d'Historiographie du Théâtre no. 8, T3, 2023

Parmi de nombreux articles sur le théâtre et la danse au XVIIe siècle, celui de Judith le Blanc, "Le canon lullyste au prisme de son histoire et de ses échos scéniques (XVIIe-XXIe siècles)", devrait être d'un intérêt particulier pour les études quinaldiennes.


The Fashioning of French Opera (1672-1791). Identity, Production, Networks, ed. Barbara Nestola,  Benoît Dratwicki, Julien Durbuque et Thoas Leconte, Turnhout, Brepols, 2023


La Danse française et son rayonnement (1600-1800). Nouvelles sources, nouvelles perspectives, éd. BOUCHON (Marie-Françoise), HARRIS-WARRICK (Rebecca), LAURENTI (Jean-Noël), Paris, Garnier 2023

Peu de choses spécifiquement sur Quinault, mais très utile pour comprendre le rôle de la danse dans ses tragédies en musique. Par exemple, "Selon les normes établies par Quinault et Lully, la danse précède le chant et nous voyons donc le combat avant d’en entendre parler" (article de R. Harris-Warrick, p. 329, à propos de Castor et Pollux).


Louis Auld, The Lyric Art of Pierre Perrin, Founder of French Opera, Henryville (PA), Institute of Mediaeval Music, 1986, 3 vol. 

Édition électronique par le Centre de Musique Baroque de Versailles de cet ouvrage pionnier.

Cessac, Catherine, éd., Quel texte sous la musique ? Réflexion sur l’établissement des textes littéraires dans l’édition de la musique française sous le règne de Louis XIV, Turnhout, Brepols, 2022

Quinault est présent partout, même dans les articles sur Th. Corneille. Voir surtout Jean Duron sur "Des vers sous la musique'", Laurent Guillo sur les sources de Proserpine chez Ballard et Olivier Bettens sur "Graphie et phonie, normes et variation".


Molière in Context, éd. Jan Clarke, Cambridge University Press, 2022

Sur Quinault, voir surtout Georgia Cowart, "Colbert, cultural policy and the propaganda of spectacle", et Anne Piéjus, "Music". Il y a aussi des chapitres sur la comédie après Molìere (Guy Spielmann) et sur les livrets des pièces de Molière (Martine Roussillon ).


Laurent Guillo, Christophe Ballard, imprimeur-libraire en musique sous Louis XIV. Avec un inventaire des éditions des Ballard de 1672 à 1715, Turnhout, Brepols, 2022.

Les Métamorphoses du ballet. Histoire et identité d'un genre lyrique (XVIIe-XVIIIe siècles). Études réunies et présentées par Alexandre De Craim et Thomas Soury. Aedam Musica, 2022 

Atlas Molière, dir. Clara Dealberto et Jules Grandin, Christophe Schuwey, Paris, Les Arènes, 2022.

Quelques mentions brèves de Quinault : l'affiche de 1658, la collaboration sur Psyché.


Fabienne DALLOZ, Le Trésor de Germain Boffrand, architecte du Château de Vaux en Champagne, Éditions du Lau, 2021.

Geneviève est amoureuse de Germain Boffrand, le neveu de Quinault qui sera un architecte célèbre. Quinault veut la marier au "filleul Lebrun" (le neveu du peintre, qui épousa Marie-Louise), mais elle refuse. Boffrand s'arrange donc avec Barbezieux, le fils de Louvois, pour l'enlever. Elle apprend un terrible secret et se réfugie au monastère des Visitandines à Montargis, où il y a deux de ses soeurs. 

Je vous passe toutes les péripéties de l'intrigue -- orage, chasse au trésor, rodeur dans le parc, etc. -- de ce livre pour adolescents, avec des lettres fictives de Quinault, de sa soeur Barbe, de Geneviève et de plusieurs autres membres de la famille. Le portrait de Quinault n'est pas très flatteur, mais ce livre, bien intéressant et bien documenté, ne prétend pas présenter une reconstitution historique de sa vie.

Carine Barbafieri, Anatomie du "mauvais goût", Paris, Garnier, 2021

Des pages intéressantes sur la Querelle d'Alceste et sur les parodies d'opéra. Il faut avouer que, pour certains, on peut voir dans les oeuvres du "tendre Quinault" un exemple du mauvais goût.

Histoire de l'opera français. Du Roi-Soleil à la Révolution, sous la direction d'Hervé Lacombe, Paris, Fayard, 2021.

Il y a environ 250 pages consacrées à l'époque de Quinault et de Lully, par plusieurs spécialistes : la cour et les spectacles, la danse, les institutions, la fabrique littéraire et la dimension politique, la composition musicale et chorégraphique. Ce n'est pas une exagération de dire que c'est un ouvrage indispensable.

Michel Gribenski, Le Chant de la prose. Généalogie de l'opéra en prose française (1659-1902), Hildesheim, Olms, 2020.

Non, Quinault n'a pas écrit ses livrets en prose, mais Gribenski nous rappelle de façon magistrale que "du point de vue de l'apériodicité, les vers mêlés [...] ont donc quelque chose à voir avec la prose" (p. 13). De quoi rendre perplexe M. Jourdain, mais aussi de quoi approfondir notre appréciation de Quinault "entre rupture et continuité" (p. 88), continuant les vers mêlés de Perrin mais ajoutant le récitatif.

Quinault figure dans le premier chapitre, sur la naissance du théâtre lyrique français sous le signe de l’apériodicité musicale et poétique, et dans le second, consacré à la critique de la tragédie lyrique française comme prose musicale et verbale au 18e et et 19e siècles.

Fontenelle et l'opéra : rayonnement et métamorphoses, dir. Judith Leblanc et Claudine Poulouin, Revue Fontenelle 13, 2021

William Brooks, François Boscheron, ami de Challe, ses oeuvres, ses biographies et ses travaux éditoriaux. Une enquête bio-bibliographique, Oxford, Peter Lang, 2020

La première étude approfondie -- le mot n'est pas choisi au hasard -- du premier biographe de Quinault. C'est aussi le polar le plus érudit qu'on puisse lire, où il faut attendre le dernier chapitre pour apprendre qui était vraiment ce biographe, compilateur, chroniqueur et écrivain. En chemin, on découvre son amitié avec Robert Challe, sa correspondance avec les journalistes de La Haye (Les Nouvelles Littéraires) et avec bien d'autres, son édition des oeuvres de Pavillon, ses Carpenteriana (l'académicien François Charpentier) et Varillasiana (l'historiographe Antoine Varillas), son recueil inédit de vers et de prose, sa carrière de fonctionnaire, et bien d'autres informations sur la vie littéraire de la première moitié du dix-huitième siècle.

Christophe Schuwey, Un entrepreneur des lettres au XVIIe siècle : Donneau de Visé, de Molière au Mercure Galant, Paris, Classiques Garnier, 2020

Il y a plusieurs pages où il est question de Quinault, surtout des similarités entre La Mère coquette et L'Amant indiscret et des pièces de Donneau de Visé. Plus généralement, les analyses du monde de l'édition et du théâtre sont fascinantes.

Dictionnaire de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime (1669-1791), sous la direction de Sylvie Bouissou, Pascal Denécheau et France Marchal-Ninosque, Paris, Classiques Garnier, 2019-2020.

Aurélie Chevanelle-Couture, Médée, mémoire du théâtre, Une poétique du mal (1556-1713), Paris, Droz (Travaux du Grand Siècle), 2019

Elodie Bénard, Les Vies d'écrivains (1550-1750). Contribution à une archéologie du genre biographique, Genève, Droz, 2019.

Voir aussi sa thèse, dans la Bibliographie.

Du nouveau sur l'auteur, ou les auteurs, de la Vie manuscrite.

Jeanne-Marie Hostiou, Les Miroirs de Thalie. Le théâtre sur le théâtre et la Comédie-Française (1680-1762), Paris, Glassiques Garnier, 2019.

Quinault est souvent mentionné, mais aucune analyse développée ne lui est consacrée. La Comédie sans comédie est souvent citée, comme le sont ses opéras qui sont le sujet de parodie (surtout Amadis et Armide), avec des « scènes canoniques des opéras de Quinault et Lully » (p. 180). Les prologues de ses livrets ne font pas partie du corpus, bien qu’on puisse y trouver de nombreux exemples d’« autoréflexivité ». Il serait intéressant d’analyser des textes de Quinault à la lumière de distinctions comme celle entre « méta-textuel » et « inter-textuel » (p. 71-75) ou entre parodie et critique (p. 93-95). 

Alain Riffaud, L'aventure éditoriale du théâtre français au 17e siècle, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2018

Mentionne plusieurs éditions des pièces parlées de Quinault, avec des détails fascinants sur plusieurs contrefaçons et sur la division de l'impression entre deux imprimeurs. Les pages 28-31 sont consacrées à la publication des livrets.


Et un peu moins récemment  :

Olivia Booechl, Opera and the Political Imaginary in Old Regime France, Chicago, University of Chicago Press, 2017

Cette étude, qui s'inspire de l'idée foucaldienne de "gouvernementalité", analyse moins les reflets d'un règne absolutiste dans la tragédie en musique, que les réactions des personnages à ce règne. Les livrets de Quinault figurent dans chacun des six chapitres, mais parfois brièvement -- commentaires du choeur et aveux, par exemple, ou le monde vu du point de vue des enfers.

Cécile Beer-Suignard, La Rivalité amoureuse père-fils dans le théâtre français du 17e siècle. Un schème transgénérique (1631-1685), Editions universitaires européennes, 2017.

     Je ne sais pas encore si Quinault fait partie du corpus de cet ouvrage.

Hartmann, Tina, Grundlegung einer Librettologie : Musik- und Lesetext am Beispiel der "Alceste"-Opern vom Barock bis zu C.M. Wieland, Berlin ; Boston : Walter de Gruyter GmbH, 2017

     Un chapitre sur l'Alceste de Quinault et sur la Querelle d'Alceste.

Rebecca Harris-Warrick, Dance and Drama in French Baroque Opera. A History, Cambridge University Press, 2016. 502 pages, 40 illus. n/b, 56 exemples musicaux. ISBN 9781107137899.

La danse dans l'opéra français de Lully à Rameau, présentée comme un élément essentiel de la dramaturgie. Un livre essentiel.

Mythologie du Grand Siècle [textes réunis par Céline Bohnert et Jean Duron dans le cadre du séminaire "Lire les oeuvre mythologiques des XVIe et XVIIe siècles : outils, méthodes et enjeux"] dans XVIIe siècle, n°272, 68e année, n°3, Paris, Société d'études du XVIIe siècle, Juillet 2016.

Voir l'article de Jean Duron, sous "Articles", plus haut.

Amin Maalouf, Un Fauteuil sur la Seine. Quatre siècles d'histoire de France. Paris, Grasset, 2016

Maalouf raconte "la vie et les aventures des dix-huit personnages qui se sont succédé au 29e fauteuil de l'Académie française depuis 1634", dont Quinault.

Filippo Annunziata, éd., Armide, Pise, Edizioni ETS, 2015

Le livret de Quinault, avec une traduction italienne. L'introduction propose une analyse de l'oeuvre dans le contexte du théâtre européen, et un appendice présente un paragraphe ou deux sur 95 d'oeuvres pour le théâtre musical inspirées par l'histoire de Renaud et Armide ; les deux sont en italien et en anglais.

Gaëlle Lafage, Charles Le Brun décorateur de fêtes, Presses universitaires de Rennes, 2015

Plusieurs pages très intéressantes sur les relations entre Quinault et Le Brun, surtout les vers que fit Quinault pour l'Action de grâces de 1687

Xavier Bisaro et Bénédicte Louvat-Molozay, éd., Les sons du théâtre. Angleterre et France (XVIe-SVIIIe siècle). Éléments d'une histoire de l'écoute, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013.

Des articles de très grande qualité, où il est souvent question de Quinault. Par exemple :

Nathalie Lecomte, Entre cours et jardins d’illusion, Le ballet en Europe de 1515 à 1715, Paris, Centre National de la Danse, 2014

Dans un chapitre consacré à la danse dans les spectacles, plusieurs belles pages sur les opéras de Quinault et Lully, surtout Atys.

Judith Le Blanc, Avatars d'opéras - Parodies et circulation des airs chantés sur les scènes parisiennes (1672-1745), Paris, Classiques Garnier, 2014

Les annexes à l'ouvrage, avec une liste des opéras parodiés, sont disponsibles sur internet.

Anthony Saudrais, La violence dans l’oeuvre de Philippe Quinault. Le coeur et la raison, Sous la direction de Timothée Picard, Mémoire de Master Recherche, Université Rennes 2, 2014  Saudrais_Memoire.pdf

Pratiques du timbre et de la parodie d'opéra en Europe (XVIe - XIXe siècles). Timbre-Praxis und Opernparodie im Europa des 16. bis 19. Jahrhunderts 2014. Éd. Judith le Blanc et Herbert Schneider. Hildesheim, Olms, 2014.

Plusieurs articles concernant Quinault, dont :

Le Tableau et la Scène. Peinture et mise en scène du répertoire héroïque dans la première moitié du XVIIIe siècle. Autour des figures des Coypel. Recueil d'études issues du colloque de Nantes 16-17 mai 2011. Éd. Adeline Collange-Perugi et Jean-Noël Laurenti, ACRAS 17-18, 2014

Un article sur Armide, deux articles sur l'acte IV de Roland ; voir la page Bibliographie : WENTZ, Jed ; HARRIS-WARRICK, Rebecca ; HAZEBROUCQ, Hubert

Camille Tanguy, Le Triomphe de la Folie sur la scène de l'Académie Royale de Musique. Portrait d'une figure en 1697 et 1718, thèse de doctorat sous la direction de Raphaëlle Legrand, Université Paris-Sorbonne, 2014.

Quelques pages consacrées à Roland et à Psyché.

PARTITIONS

Dans les Œuvres complètes de Jean-Baptiste Lully, éd. J. de La Gorce et H. Schneider, Hildesheim, Georg Olms Verlag AG, plusieurs oeuvres de Quinault ont déjà paru :


Lully, Airs d'opéra, Versailles, Centre de Musique Baroque, 2013

   1. Dessus

   2. Haute-contre et Taille

   3. Basse-taille et Basse


  NOUVELLE RESSOURCE BnF

Les pages data.bnf.fr réunissent sur une même page toutes les informations relatives à un auteur ou à une oeuvre : textes, partitions, livres sur Quinault, thèmes (auteurs qui parlent de Quinault, auteurs et interprètes liés à lui. 

Voir aussi la page oeuvres.