Parodies

Les nombreuses parodies des livrets de Quinault (on en dénombre plus de 250 au 18e siècle) sont non seulement une des meilleures indications de leur succès, mais aussi une source précieuse d'informations sur les reprises d'opéras au 18e siècle. On jouait souvent une nouvelle parodie pendant une reprise d'un opéra, et une parodie nous permet de mieux comprendre la réaction du public, le jeu des acteurs et la mise en scène.

Ces parodies sont beaucoup mieux connues aujourd'hui, grâce aux travaux de plusieurs chercheurs, et je ne donne ici qu'une suggestion de la richesse et de l'intérêt de ces recherches. On peut consulter le site du Centre d'Études des théâtres de la Foire et de la Comédie-Italienne offre pour une bibliographie importante et des liens vers plusieurs textes. Pour commencer, on consultera le livre de Pauline Beaucé, Parodies d’opéra au siècle des Lumières : évolution d’un genre comique.

Le Centre d'Études des théâtres de la Foire et de la Comédie-Italienne édite Theaville, un outil essentiel qui permet de chercher une parodie par titre, par auteur, par date ou par oeuvre parodiée.On trouvera ainsi les parodies de chaque livret de Quinault.

Pour un classement alphabétique et un catalogue raisonné chronologique, on peut consulter les annexes de l'ouvrage de Judith Leblanc, Avatars d’opéras. Parodies et circulation des airs chantés sur les scènes parisiennes (Paris, Classiques Garnier, 2014). Ils recensent et répertorient les sources des parodies scéniques d’opéras, que celles-ci soient ponctuelles, dramatiques ou sous la forme de vaudevilles. On y trouvera des parodies de tous les livrets de Quinault.

Il y a aussi de nombreuses scènes dans des comédies, à partir de 1674, où un air d'opéra est parodié (voir les annexes de J. Leblanc pour une liste). Un petit exemple, tiré du Concert ridicule de Brueys et Palaprat, se trouve sur la page Appréciations.

Regnard a parodié plusieurs airs des livrets de Quinault dans ses comédies pour le Théâtre Italien, surtout La Naissance d'Amadis.