Beffara

Quinault (Philipe) né à Paris le [blanc] 1635. Eleve pour la poesie, de Tristan L’Hermitte, entra en qualité de clerc chez un avocat au Conseil. Le succés de ses premieres pieces de théatre lui merita l’estime d’un Marchand qui aimoit la Comedie. Il pria Quinault de prendre un appartement dans sa maison, et ce marchand etant mort notre auteur arrangea les afffaires de sa succession et epousa sa femme dont il eut 40 000 ecus de bien. Il achetta une charge d’auditeur en la Chambre des Comptes en 1671, avoit eté reçu a l’Academie Françoise l’année precedente, fut honoré du Cordon de St. Michel et mourut à Paris le 26 9bre. 1688 agé de 53 ans riche de plus de 100,000 Ecus.

Paris, BnF, Opéra, manuscrit Rés. 602, p. 614

Une liste des opéras de Quinault commence en bas de la page et continue p. 615 :

Les vers de de cette piece ont été tirés de divertissemens & d'entrées des Comedies de Moliere. Quinault ne fit que les vers necessaires pour lier ces divertissemens.

Les vers de de cette piece ont été  tirés de divertissemens & d'entrées des Comedies de Moliere & de Benserade, Quinault les arrangea comme il avoit fait pour les Fetes de l'amour et de Bacchus.

Cette piece avoit été representée à la Cour en 1668 sous le titre de la Grotte de Versailles


   La notice biographique ci-dessus, adaptée des Anecdotes dramatiques de La Porte, est extraite du manuscrit du Dictionnaire de l'Académie Royale de Musique de Beffara. Le paragraphe est suivi de quelques extraits de la notice dans l'Histoire de l'Académie Royale de Musique manuscrite des frères Parfaict.

   On trouve dans le manuscrit Rés. 603 des extraits de plusieurs dictionnaires biographiques, copiés par Beffara et un assistant -- Boscheron (Vie imprimée), La Borde, La Porte, Fétis, le recueil Chef d'oeuvres lyriques, et al.

   Le manuscrit de la BnF NAF 1004 contient plusieurs pages d'un échange épistolaire entre Beffara et Georges-Adrien Crapelet, qui publia une édiction des Oeuvres choisies de Quinault en 1824. Beffara propose plusieurs corrections et donne une liste des créations et reprises de tous les opéras de Quinault (f. 146r-147v). Il donne pour la plupart les dates retenues par d'autres historiens, parfois en donnant deux ou trois possibilités, mais il donne le 2 janvier 1674, pour Alceste, malgré la lettre de Mme de Sévigné qui semble indiquer le 11, ou plus tard. Il ajoute "et non le 18"). Crapelet donne le 19.

   Beffara se décrit ainsi dans un de ses manuscrits (Bnf, NAF 1007, f. 92r) : « Louis François Beffara, né a Nonancourt (Departement de l’Eure) le 23 aoust 1751., Commissaire de Police de Paris depuis novembre 1792 jusqu’en fevrier 1816. » ; il est décédé en 1838. Ce chercheur indéfatigable a amassé une quantité énorme de documents sur l'histoire du théâtre lyrique et sur Molière et sa famille ; même sans les plus de 80 volumes qui auront été détruits dans l'incendie de 1871, il nous reste plus de 30 volumes, pour la plupart de plusieurs centaines de pages in-folio ; voir la Bibliographie pour ceux qui contiennent des pages sur Quinault.

   C'est grâce à Beffara que nous avons des copies d'extraits de plusieurs registres paroissaux, détruits dans l'incendie de 1871. En cherchant des actes sur Molière et sa famille, il en a trouvé beaucoup sur Quinault, dont son acte de baptême. Son nom paraît donc souvent dans ma liste de Sources.