Parfaict -- copies

    Louis-François Beffara (1751-1838), chercheur infatigable (et commissaire de police !) fit une copie, "page pour page", du manuscrit de l'histoire de l'Académie Royale de Musique des frères Parfaict (BnF, NAF 6532) en 1784, peu de temps après son acquisition par la Bibliothèque Nationale. Cette copie inclut toutes les notes, les biffures et même les annotations du censeur. Elle complète plusieurs notes ou en précise la source. La notice sur Quinault occupe les pages 28-30, comme dans le manuscrit des Parfaict.

   Le manuscrit Français 12355 (BnF) est disponible sur Gallica.

     Une seconde copie, BnF, Opéra, Rés 536, est datée 1835. L'écriture est plus soignée, le texte est plus espacé. La notice sur Quinault occupe les pages 95-100. Les notes marginales sont reproduites ; p. 99, la référence ajoutée par Beffara "p. 9 édn. de 1739", est signée d'un 'B'.

   Dans la notice sur Quinault, il y a une variante : dans les quatre vers cités du début du "Poème sur l'hérésie", on lit au second vers "me faire entendre" au lieu de "nous faire". C'est en effet la lecture de la source, BnF, NAF 18.220, que Beffara connaissait sans doute.

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    La quasi totalité du premier volume, jusqu'à Méléagre (1709) parut dans le premier volume de la Bibliothèque choisie du Constitutionnel (1846), sous le titre Histoire de l'Académie Royale de Musique, depuis son établissement (1645) jusqu'à 1709, composée et écrite par un des secrétaires de Lully. Il avait paru en feuilleton dans Le Constitutionnel à partir du premier juin 1845.

    En 1881, Arthur Pougin, dans Les vrais créateurs de l’opéra français, p. 22-23, a dénoncé la  "superchérie" de ce prétendu secrétaire de Lully et rétabli l'attribution aux Parfaict.

    La notice sur Quinault, qui parut en feuilleton le 13 juillet 1845, occupe les pages  p. 154-155. On y trouve le texte et les notes en pas de page des Parfaict, mais ni les passages rayés ni les notes marginales. 

     Il y a quelques variantes, dont  trois relativement importantes :

p. 155, ligne 6, « Ce dernier opéra valut … » au lieu de « causa »

p. 155, 14 lignes après la citation de la Vie : « un parfait honnête homme » au lieu de « parfaitement »

p. 155, 18 lignes après la citation de la Vie : « les conversations particulières » au lieu de « familières »