Tardieu
Ambroise Tardieu (1840-1912), Grand dictionnaire de la Haute Marche: Historique, généalogique et biographique, Chez l’Auteur, à Herment (Puy-de-Dôme), 1894.
La notice sur Quinault se trouve aux colonnes 410-411. Il semble que Tardieu, partial à la Haute-Marche mais bien renseigné, accepte à contre-coeur la naissance parisienne de Quinault. Il renverse l'ordre des charges de notre poète, mais il a raison de l'appeler "le créateur de l'Opéra français". Quant au "Scribe de son temps", la comparaison se justifie du point de vue de leur célébrité, mais ne va pas beaucoup plus loin.
Colonne 345, dans la section généalogique, on trouve une petite notice sur la famille Quinault :
QUINAULT. Famille de Felletin, qui compte le célèbre Quinault, membre de l'Académie française, mort en 1680 [sic] (v. Diction. biog.). Armes d'azur, au chevron d'or, accompagné de 3 soucis d'argent.
La gravure page 109, juste avant la notice sur Felletin, est sans doute celle d'Edelinck.
QUINAULT (Philippe), célèbre poète lyrique du XVIIe siècle, l'ami et le collaborateur infatigable de Lulli, créateur de l'Opéra. D'après Jal (Diction. critique de biographie), il serait né à Paris le 4 juin 1635, ce qui paraît vraisemblable. Une tradition constante le faisait naitre, cependant, à Felletin (Creuse), fils d'un boulanger. Ce qu'il y a de certain, c'est que la famille de Quinault était de Felletin. On voit dans cette ville une rue appelée Chez Quinault, où l'on remarque une ancienne maison que la tradition dit celle de la famille Quinault. Quoi qu'il en soit, Quinault fut élevé à Paris et travailla d'abord chez un avocat. Il acheta, depuis, une charge d'auditeur à la chambre des comptes, puis obtint le titre de valet de chambre du roi. Il fut reçu à l'Académie française, en 1670. Chevalier de Saint-Michel. Le roi lui donna 2,000 livres de pension. Mort à Paris le 20 octobre [sic] 1688 (v. son portrait, p. 109). Quinault a été le Scribe de son temps. Il fut, pour les paroles, le créateur de l'Opéra français.