Bury

Emmanuel Bury est un des premiers à accorder une place importante à Quinault dans un ouvrage de synthèse :

Le classicisme. L'avènement du modèle littéraire français 1660-1680, Paris, Nathan, 1993, 128 p.

Il présente cette "courte période d'un équilibre" (ch. 2), cette "cristallisation momentanée d'un idéal" (ch. 3) dans le contexte de la longue histoire de cet idéal (ch. 1), sans négliger sa diversité. Son dernier chapitre est consacré aux "richesses du moment classique", parmi lesquelles il signale l'esthétique galante et la naissance de l'opéra. Quinault joue un rôle important dans les deux.

Bury présente dans ce dernier chapitre d'abord la tragédie galante, dont Astrate et Bellérophon, avant de consacrer deux pages à "Quinault et l'invention de l'opéra". Après une mention brève de ses comédies, tragi-comédies et tragédies, il écrit :

[...] c'est surtout par l'opéra qu'il a obtenu un succès rivalisant réellement avec celui de Racine. Ce genre lui a valu en effet sa plus grande gloire (d'Alceste en 1674 à Armide en 1686).

[...]

[Atys est] une véritable tragédie, plus proche des exigences françaises, quitte à offrir moins de variété et de surprise dans la mise en scène.

[...]

[Dans Armide], la beauté des ballets, la grande réussite musicale de Lully s'harmonisent parfaitement avec les vers limpides de Quinault et la simplicité poignante qu'il a su donner à l'intrigue.