Poisson
Raymond Poisson, dit Belleroche (1630-1690), est un poète et comédien contemporain de Quinault. Les deux écrivaient pour la troupe de l'Hôtel de Bourgogne.
Dans la scène vi du Poète ridicule (1668), le poète provincial ridicule, qui voudrait faire jouer une de ses pièces par l'Hôtel de Bourgogne, inclut l'Astrate de Quinault dans sa liste de mauvaises pièces. C'est à dire, Astrate figure parmi les plus grands succès de l'époque.
J’au vu tout ce qu’ont fait ces Auteurs admirables :
J’au vu tout ce qu’ont fait ces Auteurs admirables :
C’est un Chaos pour nous de choses déplorables.
C’est un Chaos pour nous de choses déplorables.
Rodogune, Cinna, l’Astrate, Agésilas,
Rodogune, Cinna, l’Astrate, Agésilas,
Stilicon, Laodice, et l’Andromaque, hélas.
Stilicon, Laodice, et l’Andromaque, hélas.
Toutes ces pièces-là mériteraient, je jure,
Toutes ces pièces-là mériteraient, je jure,
Et berne, et double berne en une couverture.
Et berne, et double berne en une couverture.
Comment a-t-on gagné de l’argent à cela ?
Comment a-t-on gagné de l’argent à cela ?
Le monde est une bête, on le voit bien par là.
Le monde est une bête, on le voit bien par là.
Dans Les Fous divertissants (1680), acte II, scène 9, il y a une parodie d’un air de Proserpine acte III, scène 2 :
Dans Les Fous divertissants (1680), acte II, scène 9, il y a une parodie d’un air de Proserpine acte III, scène 2 :
Que l’absence de ce qu’on aime
Que l’absence de ce qu’on aime
Est un supplice rigoureux,
Est un supplice rigoureux,
Pour les cœurs amoureux !
Pour les cœurs amoureux !
Tout autre mal cède à ce mal extrême ;
Tout autre mal cède à ce mal extrême ;
Et ce lieu même
Et ce lieu même
N’a rien de plus affreux
N’a rien de plus affreux
Que l’absence de ce qu’on aime.
Que l’absence de ce qu’on aime.
[Le texte de Quinault est identique, sauf « Et l’Enfer même » au lieu de « Et ce lieu même ».]
[Le texte de Quinault est identique, sauf « Et l’Enfer même » au lieu de « Et ce lieu même ».]