Manuscrit Amelot

Quinault « dont la beauté, et la fécondité du génie lui [à Lully] parurent propres à seconder ses intentions pour la composition des pièces de théâtre, et effectivement par le tour heureux et naturel de ses productions, il excella dans les Opéra qui lui acquirent malgré les traits de la satyre la réputation du meilleur Poëte Lyrique qui son siècle eût fourni ; et on ne connût même parfaitement le talent qu’il avoit dans ce genre qu’après sa mort, Ceux qui ont travaillé après Quinault n’ayant pû parvenir à un si haut point de perfection. Et de fait il a passé pour le Poëte françois qui a écrit le plus purement ; jamais versification n’ayant été plus aisée, plus naturelle, et moins chargée de chevilles, que celle de ce tendre Auteur. »

Paris, Bibliothèque Nationale de France, Département de l'Opéra, Rés. 516

Bruxelles, Bibliothèque Royale, ms. 3842


Selon le Catalogue de la bibliothèque de F.-J. Fétis acquise par l’État belge (Bruxelles, C. Muquardt, 1877), ce manuscrit provient de la bibliothèque Boulard. On l'appelle « manuscrit Amelot » parce que « le ministre Amelot de la Houssaie avait demandé à l’administration de l’opéra une histoire de ce théâtre, appuyée de pièces authentiques, et l’on satisfit à sa demande par ce travail ».