Bacchus veut qu’on boive à longs traits

CHANSON DE SILENE.

Chantée par Monsieur Blondel

Bacchus veut qu’on boive à longs traits

On ne se plaint jamais

Sous son heureux Empire :

Tout le jour on n’y fait que rire,

Et la nuit on y dort en paix.


Ce Dieu rend nos vœux satisfaits ;

Que sa Cour a d’attraits !

Chantons y bien sa gloire :

Tout le jour on n’y fait que boire,

Et la nuit on y dort en paix.

SOURCES LITTÉRAIRES

A. Psiché. Tragi-comédie, et ballet dansé devant sa majesté au mois de janvier 1671, Paris, Ballard, 1671, p. 37-38

B. Recueil de tous les plus beaux airs bachiques, Paris, Guillaume de Luyne ou Robert Ballard, 1671, p. 277 [RVC-14/ 259]

C. Psyché, tragédie, représentée par l'Académie royale de musique […], Paris, René Baudry, livret de 1678, p. 54

ATTRIBUTION

A. "M. Quinault a fait les paroles qui se chantent en musique, à la réserve de la plainte italienne" (Le Libraire au lecteur).

B. "Mr. Quinault"

SOURCES MUSICALES [LWV 45/31]

D. Psyché : tragédie et ballet dansé devant sa Majesté au mois de janvier 1670, copie de Philidor, 1690, F-Pn/ Res. Vma ms 1206, p. 196

E. Ballet des ballets. Dansé devant Sa Majesté en son Chasteau de St. Germain en Laye au mois de Decembre 1671, Paris, Robert Ballard, 1671, p. 58

F. Airs du ballet royal de Psyché, 1670

G. Airs du ballet royal de Psyché, 2e édition, 1673, p. 40-41

H. Psyché : tragédie-Comédie et ballet éd. John S. Powell et Herbert Schneider ; éd. du livret de Laura Naudeix, Hildesheim, Zürich, New York,G. Olms, 2007

- Pour d'autres sources, surtout manuscrites, voir le catalogue de H. Schneider de l'oeuvre de Lully.

ATTRIBUTION

La musique de la tragédie-ballet et de la tragedie en musique Psyché est de Jean-Baptiste Lully. La source B donne comme titre "Air de Mr. de Lully".

NOTE

La tragédie-ballet Psyché fut crée le 17 janvier 1671. Les paroles parlées sont de Molière et de Pierre Corneille ; les paroles chantées (à l’exception de la plainte italienne, qui est de Lully) sont de Quinault. Quand Thomas Corneille adapta cette œuvre pour l’Académie Royale de Musique en avril 1678, il garda la plupart des paroles de Quinault.

La source A ne donne pas la deuxième strophe. Les sources C et E donnent, au premier vers, "que l'on boive". Comme le note L. Guillo, "cette versification crée un vers de 9 syllabes, tandis que le premier vers du deuxième couplet est un octosyllabe. La musique exige un octosyllabe". Pas d'autres variantes, à l'exception de l'orthographe et de la ponctuation.