Ha! qu'en aimant

Ah ! qu’en aimant

A de maux on s’expose !

Ah ! qu’en aimant

On souffre de tourment !

RÉPONSE

Quelque tourment, quelques maux qu’Amour cause,

Pour tout payer il ne faut qu’un moment.


Que tous les cœurs

Craignent l’Amour pour maistre ;

Que tous les cœurs

Evitent ses rigueurs.

RÉPONSE

Il plaist toújours, tout cruel qu’il puisse estre,

Tout en est doux, jusques à ses langueurs.

SOURCES LITTÉRAIRES

A. Nouveau recueil des plus beaux airs de cour, Paris [1669], p. 64 [RVC-13/ 060]

B. Ballet des Muses, Dansé par sa Majesté à son Chasteau de S. Germain en Laye le 2. Decembre 1666, Paris, Robert Ballard, 1666, p. 27 et 29 [Rés-Yf-1562]

ATTRIBUTION (Voir la note sur Le Ballet des Muses)

A. "M. Quinault"

B. Aucune.

SOURCES MUSICALES

Je n'ai pas encore localisé de source.

ATTRIBUTION

La musique du Ballet des Muses est de Jean-Baptiste Lully.

La source A donne comme titre "Dialogue De M. de Lully".

Cependant, les partitions que j’ai pu consulter donnent la musique pour les paroles espagnoles de cette Mascarade (voir la Note sur Le Ballet des Muses) mais pas pour les françaises.

Les paroles de Quinault figurent probablement dans le livret à titre de résumé des paroles espagnoles et, dans ce cas, n'auraient pas été destinés à être mises en musique. On ne pourrait pas les chanter sur la musique des paroles espagnoles, dont la métrique est très différente.

NOTE

   Le livret du Ballet des Muses indique que Maria de Anaya chanta les quatre premiers vers de chaque strophe et Francisca Vezon les deux suivants (la réponse). La deuxième strophe se trouve p. 29, comme suite du premier dialogue.

   Pas de variantes, à l'exception de l'orthographe et de la ponctuation. Dans B, le vers 1 commence "Ha ...".