Proust

Il est vrai que Proust ne mentionne pas Quinault dans la Recherche. Cependant, dans les pages remarquables qu’il consacre aux cris musicaux des marchands dans La Prisonnière (éd. Pléiade, 1954, III, 117), on trouve « […] c’était avec la tristesse et le vague de Maeterlinck, musicalement transposés par Debussy, que le marchand d’escargots, dans un de ces douloureux finales par où l’auteur de Pelléas s’apparente à Rameau : « Si je dois être vaincue, est-ce à toi d'être mon vainqueur » ajoutait avec une chantante mélancolie : « On les vend six sous la douzaine ».

 

Il est vrai aussi que, comme le note le créateur de l’index, Proust confond sans doute Rameau et Gluck. Néanmoins, les vers auxquels il pense sont évidemment ceux du début de l’acte III d’Armide, qui sont bien de Quinault, qu’ils soient mis en musique par Lully ou par Gluck :

Ah ! si la liberté me doit être ravie,

Est-ce à toi d'être mon vainqueur?