Regnard
Jean-François Regnard (1655-1709)
[...]
Que d'autres, plus hardis, dans ces nobles travaux,
S'efforcent d'imiter Racine et Despréaux :
Mais moi, je n'irai point, trop altéré de gloire,
Honorer le triomphe acquis à leur victoire ;
Content de t'admirer dans un vol glorieux,
Je te suivrai, QUINAULT, et du coeur et des yeux.
Jean-François Regnard, "Épître à Monsieur Quinault"
Selon la chronologie dans Regnard, Comédies du théâtre italien, éd. Alexandre Calame, Genève, Droz, 1981, p. 21, Regnard écrivit cette épître en 1686-1687.
Dans une des petites ironies de l'histoire littéraire, Regnard utilisa plusieurs vers de cette épître dans l'épître dédicatoire des Ménechmes (1705), comédie dédiée à Boileau, qui avait critiqué Regnard dans une de ses satires, avant que les deux poètes ne se réconcilient.
Voir le texte complet sur Gallica, dans l'édition des Oeuvres complètes de Regnard, 1820
Regnard a parodié plusieurs airs des livrets de Quinault dans La Naissance d'Amadis.