Amour, détache ton bandeau
Amour, détache ton bandeau
Pour voir l’ouvrage le plus beau
Qu’ait jamais formé la nature ;
On y voit briller tant d’appas,
Que les seuls traits de sa peinture
Pouvoient ébaucher mon trépas.
O Vous, dont la vaine splendeur
Voudroit contester de grandeur
Avec la beauté que j’adore,
Vos travaux n’auront point de fruict,
L’éclat d’une si belle Aurore
Esteint tous les Feux de la Nuict.
SOURCES LITTÉRAIRES
A. Les Coups de l’Amour et de la Fortune. Tragi-comédie, Paris, Guillaume de Luyne, 1655, Acte III, scène 2, p. 54
B. Les Coups de l’Amour et de la Fortune. Tragi-comédie, Paris, Guillaume de Luyne, 1660, Acte III, scène 2, p. 37
ATTRIBUTION
A, B. La dédicace est signée "Quinault".
SOURCES MUSICALES
Je n'ai pas encore localisé de source.
ATTRIBUTION
Anonyme
NOTE
Je donne ici le texte de l'édition de 1660 (souce B), qui ne diffère de celle de 1655 (source A) que dans quelques détails d'orthographe et de ponctuation. Cet air se trouve à la fin de la scène 2 de l'Acte III des Coups de l’Amour et de la Fortune. Diane (sœur de Roger) chante, pour qu’Aurore (princesse de Barcelonne) puisse trouver le sommeil.
Cet air ne figure dans les recueils du temps. Tous les autres airs que je donne dans cette partie du site, à l'exception de trois airs dans La Comédie sans comédie, se trouvent dans au moins un de ses recueils, mais j'ai décidé de faire une exception pour Les Coups de l'Amour et de la Fortune et pour La Comédie sans comédie et de donner tous les airs qui s'y trouvent, pour montrer l'importance de la musique dans ces oeuvres du début de la carrière de Quinault.