Duval

Louis Duval (1840-1917), ancien Archiviste Départementale de la Creuse et de l’Orne, est mieux renseigné que la plupart de ses prédécesseurs. Il connaît les travaux de Beffara sur l’acte de naissance de Quinault à Paris, et il cite Furetière (p. 240-242 ; 14-16) et l’Histoire de l’Académie royale des inscriptions de Boze. Il consacre plusieurs pages (surtout p. 247-255 ; 21-29) à la Vie manuscrite de Boscheron, mais sans croire que la Vie de 1715 soit du même auteur. Il donne la liste de Boscheron des œuvres de Quinault laissées en manuscrit. Il connaît aussi la notice de Fayolle dans les Œuvres choisies de 1811. La dernière page présente une vue rapide de l’iconographie de Quinault, surtout la gravure de Duponchel à Guéret. Pour lui, l’argument de Georges Monnet, que cette gravure prouve que Quinault est né à Felletin, « ne résiste pas à un examen sérieux ».


L'article parut dans les Mémoires de la Société de Sciences Naturelles et Archéologiques de la Creuse, t. XIX, Première Partie, 1913, p. 231-258, puis dans une édition à part de 32 pages, Contribution à l’Histoire littéraire de la Marche. Le lieu de naissance de Ph. Quinault et ses Biographes, Guéret, Imprimerie Régionale, 1914. Les deux sont identiques à partir de la page 237/11. Je donne les numéros de page des deux éditions dans le paragraphe ci-dessus.


Il est souvent question de Quinault, le plus souvent en passant, dans ces Mémoires

On peut consulter une liste d'extraits sur Gallica.

     Duval reprend, dans cet article, de nombreux éléments qui figuraient déjà dans ses Esquisses marchoises (1879). Dans la section sur la fontaine Quinault à Felletin dans cet ouvrage (p. 149-207), il résume les arguments du maire de Felletin en faveur d'une naissance marchoise de Quinault. Il reproduit de larges extraits de la correspondance intéressante (on n'écrit plus comme cela ...) avec Auguste Jal, qui avait accès aux documents confirmant sa naissance à Paris. Il consacre les pages 176-201 à Tristan, qui aurait initié Quinault à la littérature.

     Les six dernières pages commentent plusieurs éléments de la biographie de Quinault, en suivant parfois l'article de Charles Lenient. Pour l'épisode du dîner pendant lequel on essaie de convaincre Lully de renoncer à Quinault, il cite L'Essai sur le goût (1736) de Cartaud de la Vilate, né à Aubusson, au lieu du Parallèle de Perrault.

Pour Duval, Quinault a été "le créateur d'un genre dans lequel personne ne l'a surpassé ni même égalé" (p. 203). Il revient à la naissance de Quinault en citant les Factums de Furetière et l'Histoire de l'Académie-Française de d'Olivet.