Dieux des Enfers, Beaucoup d’Amans Heureux d’estre en vos chaînes, Flattent leurs tourmens, En disant leurs peines ; Le mal est en aimant, De se contraindre ; Qui se plaint librement, N’est guere à plaindre, Tel meurt pour vos appas, Qui ne le dit pas. | SOURCES LITTÉRAIRES
A. Nouveau recueil des plus beaux airs de cour […] Première partie, Paris, Estienne Loyson et Robert Ballard, 1666, p. 115-117 [RVC-05/ 108]
B. Recueil des plus beaux vers mis en chant. 3me partie, […], Paris, Robert Ballard et l’éditeur, [c. 1667], 45-48 (F-Pn/ Rés Vm Coirault 165) ou 115-117 (F-Pn/ 8-BL-11364(5)) [RVC-10/ 40] ATTRIBUTION A, B. Pour la strophe "Beaucoup d'Amans": "Mr. Quinault". SOURCES MUSICALES C. Livre d'airs de différents auteurs, IX, Paris, Robert Ballard, 1666, f. 2v-3r (pour les deux premières strophes) D. D'Anglebert, Pièces de clavecin, 1689, p. 46 ATTRIBUTION Les sources A et B donnent comme titre "Récit d'Orphée. De Mr. Batiste" (Jean-Baptiste Lully). La source D donne comme titre "Sarabande Dieu des Enfers Mr. de Lully". NOTE Les deux premières strophes font partie du Ballet Royal de la Naissance de Vénus (Robert Ballard, 1666 ; musique de Lully), p. 50. Elles sont reprises dans le Livre d’airs de différents auteurs, IX, Paris, Robert Ballard, 1666, f. 2v-3 [LADDA 1666-02] ; les paroles sont anonymes dans ces deux recueils. On les trouve aussi dans les Œuvres de Benserade (Charles de Sercy, 1697), p. 231A, attribuées à Benserade, et dans le Recueil de Paroles de Musique de Mr Perrin, ms. F-Pn/ ms fr 2208, f. 26v, attribuées à Perrin. Selon A.-M. Goulet (Paroles de musique, p. 432), comme ce manuscrit est de la main de Perrin, cette attribution fait autorité. On les trouve aussi dans plusieurs autres recueils du 17e et du 18e siècles. Dans les deux recueils RVC-05 et RVC-10, il y a plusieurs autres strophes. Après la troisième, on trouve l’attribution « M. LE DUC DE S.A. », ce qui pourrait s’appliquer à cette troisième strophe, ou aux trois premières (peu probable). La quatrième strophe, « Beaucoup d’Amans », est attribuée à Quinault. Dans l’exemplaire F-Pn/ Rés Vm Coirault 165 de RVC-10, deux autres strophes sont attribuées à L’Abbé M. et deux autres à Bacilly. Dans l'exemplaire F-Pn/ 8-BL-11364(5), il n’y a, après la strophe attribuée à Quinault, que les deux strophes attribuées à Bacilly. Dans certains exemplaires de la source B, la page (116) qui contient cet air est identique à celle de RVC-05. Voir la page "Airs" pour une photo de ces pages de RVC-05. On retrouvera "Tel meurt pour tes appas / Qui ne le dit pas" dans Le Temple de la Paix, v. 347-348. |